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Chacune de ses expositions est un événement. Celle-ci ne déroge pas à la règle.

J’écrivais dans l’article que nous lui avions consacré dans le numéro 14 de Miroir de l’Art : « Il y a un petit quelque chose du polar dans l’univers de François Bard. Le peintre montre de notre société cette écume tenace dont on ne parvient pas à se débarrasser tout à fait ; cette violence contenue qui explose parfois, fait la une des journaux et réjouit les amateurs de faits divers. » Dans ses dernières œuvres, François Bard semble, non pas s’assagir, mais aborder d’autres rives que d’aucuns jugeront plus sereines. En apparence toutefois car dans les peintures de cet artiste majeur de notre paysage contemporain, qu’il représente l’univers urbain, la forêt, de simples baskets, un braconnier, ou qu’il se portraiture, aux côtés de son chien par exemple, il y a toujours une espèce de douleur latente, un je-ne-sais-quoi annonciateur du pire, exacerbé sans doute par les contrastes de tons et plus particulièrement par les compositions. Car François Bard, c’est d’abord et avant tout un angle d’attaque, un œil qui montre de façon insolite un visage ou un paysage, donnant ainsi une force inattendue à ce qui paraîtrait peut-être quelconque à tout autre.

 

Exposition visible jusqu'au 11 juin 2011 à la galerie MAZEL à Bruxelles.

www.mazelgalerie.com

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