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Il va nous manquer Marc. Parce qu’il était sympathique, drôle, vrai. Parce qu’il était un jeune peintre de grand talent. Me revient évidemment en mémoire sa dernière à la galerie Deprez-Bellorget rue de Seine il y a un peu plus d’un an, juste avant que celle-ci ne ferme définitivement ses portes. Des fleurs. Des pensées principalement. Voici ce qu’il m’écrivait sur ce travail pour le moins surprenant, et très, pardonnez-moi l’expression, « casse-gueule » : « Une, puis deux, puis trois... Des pensées que l'on trouve dans les parterres communaux. Tout le monde les voit, mais personne ne les regarde. Un hiver, sans doute un dimanche, j'ai vu des pensées esseulées : Un modeste sujet de peinture, avec un risque de ringardise comme j'aime. J'ai peint une pensée comme un portrait, puis deux, puis trois... Je me suis laissé séduire par le sujet, les fleurs sont devenues de plus en plus grandes et nombreuses jusqu'à saturer la surface du tableau. L’idée, le défi, est aussi de proposer à chaque fois un tableau différent avec pourtant un même sujet ». Marc ne se laissait pas influencer, il suivait son propre cheminement. Le propre de l’authentique artiste, voyez-vous. J’ai aussi retrouvé quelques lignes écrites à l’occasion de Normandie Impressionniste en 2010 qui témoignent de ses convictions, de son attachement à la vraie peinture : « C’est étrange les sentiments que me fait naître le mot impressionnisme. Ces peintres qui « peignent par milliers de petites touches pour capter la lumière ». Superbe tâche ! Adolescent, j’ai rêvé les mots « révolutionnaire » et « nouveauté » qui étaient associés à ce mouvement. Là était la vertu ! Je ne savais pas encore que la révolution était devenue institution. Pas nouveau, mais ces peintures « si belles, si vraies, si gaies » ont laissé naître une idée désagréable du rôle de la peinture: Qu’une ombrelle fait l’impressionnisme, que l’image est la peinture. L’impressionnisme a aussi su s’imposer chez beaucoup trop de gens comme une forme aboutie et définitive de la peinture. Ce mouvement, de révolutionnaire à consensuel, est devenu insipide et transparent. Une espèce de parangon de la boîte à chocolat. Je suis comme la majorité des gens sensible à la beauté d’un paysage. Comme peintre, je cède avec plaisir d’en peindre, mais il m’est nécessaire d’y associer un élément perturbateur (palettes, gammes Brunner, ou lettres pâtes). Toutefois, actuellement, je ne peux m’empêcher de considérer et de regarder avec respect la savante peinture de William Bouguereau ou de Léon Bonnat. Alors, VIVE LES POMPIERS ! ». Voilà, il était ainsi Marc, un type qui avait des choses, à dire, à peindre. Comme on dit sur les réseaux sociaux, R.I.P.l va nous manquer Marc. Parce qu’il était sympathique, drôle, vrai. Parce qu’il était un jeune peintre de grand talent. Me » revient évidemment en mémoire sa dernière à la galerie Deprez-Bellorget rue de Seine il y a un peu plus d’un an, juste avant que celle-ci ne ferme définitivement ses portes. Des fleurs. Des pensées principalement. Voici ce qu’il m’écrivait sur ce travail pour le moins surprenant, et très, pardonnez-moi l’expression, « casse-gueule » : « Une, puis deux, puis trois... Des pensées que l'on trouve dans les parterres communaux. Tout le monde les voit, mais personne ne les regarde. Un hiver, sans doute un dimanche, j'ai vu des pensées esseulées : Un modeste sujet de peinture, avec un risque de ringardise comme j'aime. J'ai peint une pensée comme un portrait, puis deux, puis trois... Je me suis laissé séduire par le sujet, les fleurs sont devenues de plus en plus grandes et nombreuses jusqu'à saturer la surface du tableau. L’idée, le défi, est aussi de proposer à chaque fois un tableau différent avec pourtant un même sujet ». Marc ne se laissait pas influencer, il suivait son propre cheminement. Le propre de l’authentique artiste, voyez-vous. J’ai aussi retrouvé quelques lignes écrites à l’occasion de Normandie Impressionniste en 2010 qui témoignent de ses convictions, de son attachement à la vraie peinture : « C’est étrange les sentiments que me fait naître le mot impressionnisme. Ces peintres qui « peignent par milliers de petites touches pour capter la lumière ». Superbe tâche ! Adolescent, j’ai rêvé les mots « révolutionnaire » et « nouveauté » qui étaient associés à ce mouvement. Là était la vertu ! Je ne savais pas encore que la révolution était devenue institution. Pas nouveau, mais ces peintures « si belles, si vraies, si gaies » ont laissé naître une idée désagréable du rôle de la peinture: Qu’une ombrelle fait l’impressionnisme, que l’image est la peinture. L’impressionnisme a aussi su s’imposer chez beaucoup trop de gens comme une forme aboutie et définitive de la peinture. Ce mouvement, de révolutionnaire à consensuel, est devenu insipide et transparent. Une espèce de parangon de la boîte à chocolat. Je suis comme la majorité des gens sensible à la beauté d’un paysage. Comme peintre, je cède avec plaisir d’en peindre, mais il m’est nécessaire d’y associer un élément perturbateur (palettes, gammes Brunner, ou lettres pâtes). Toutefois, actuellement, je ne peux m’empêcher de considérer et de regarder avec respect la savante peinture de William Bouguereau ou de Léon Bonnat. Alors, VIVE LES POMPIERS ! ». Voilà, il était ainsi Marc, un type qui avait des choses, à dire, à peindre. Comme on dit sur les réseaux sociaux, R.I.P.

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